USB-C : quel avenir pour les anciens modèles de smartphones ?

L’USB-C, qu’est-ce que c’est ?

Le câble USB-C, ou USB type C, a été conçu pour supporter et accomplir diverses fonctions : charge et transfert de données, sortie vidéo et audio, gestion de l’alimentation… Il se décline à son tour en plusieurs versions pour servir différents usages. Car en réalité, l’appellation USB-C renvoie à la connectique (c’est-à-dire la forme du connecteur et donc la façon dont le câble se connecte aux appareils), et non à la fonction du câble.

Ici, on parle donc d’un câble USB type C multifonctions, dont l’utilité est appuyée par deux arguments principaux. D’une part, le confort d’un câble standard pour tous les appareils et tous les modèles de smartphones. D’autre part, un intérêt écologique compte tenu de la simplification du traitement des déchets électroniques.

Vers la généralisation de l’USB-C pour les appareils électroniques nomades

Concrètement, l’objectif de cette transition est de réduire le volume de déchets électroniques, et d’harmoniser la connectique des petits appareils. Dès la fin 2024, les fabricants seront donc tenus de ne mettre sur le marché que des équipements dotés de ce système : smartphones, tablettes, liseuses, casques, enceintes, écouteurs sans fil, appareils photo numériques et consoles. Les ordinateurs portables seront les prochains concernés (on parle d’une transition d’ici à 2026).

Des avantages écologiques et pratiques…

Pour l’Union européenne, la généralisation de l’USB-C comporte un certain nombre d’avantages, tant sur les plans pratique et écologique :

• uniformisation des chargeurs pour tous les modèles de smartphones à venir,
• réduction des déchets électroniques liés à l’obsolescence des chargeurs,
• flexibilité accordée aux consommateurs puisqu’ils pourront choisir d’acheter un appareil avec ou sans chargeur,
• optimisation de la vitesse de chargement grâce à la fonctionnalité de recharge rapide intégrée dans les câbles USB-C.

… et des limites pour les modèles plus anciens !

Mais face à cette généralisation imposée, quel sera le sort des modèles de smartphones plus anciens qui continuent d’être mis sur le marché ? Quid des smartphones reconditionnés, dont la connectique deviendra obsolète par la force des choses ? Ces questions sont légitimes dans l’intérêt d’une consommation raisonnée et durable.

En effet, la durabilité des appareils et la limitation des déchets électroniques sont au cœur des missions des acteurs du reconditionnement. Il nous apparaît donc crucial, avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle norme, d’éviter une illusion d’obsolescence et de préserver la pertinence des modèles plus anciens sur le marché – et ils sont nombreux. Et ce, dans la mesure où ils demeurent parfaitement fonctionnels, pour plusieurs années.

Avec une performance accrue et des fonctionnalités multiples et centralisées, la généralisation du câble USB-C pour les petits appareils électroniques s’annonce bénéfique pour la technologie et l’environnement. À condition, toutefois, d’envisager des dérogations pour les cas spécifiques dans une démarche de cohérence. Et pour cause, les anciens modèles de smartphones et les appareils reconditionnés sont nombreux à être concernés. Pour ceux-là, les contours de la nouvelle norme restent à affiner pour rassurer les consommateurs et préserver – réellement – l’environnement. Affaire à suivre !