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Tout savoir sur l’indice de réparabilité

Conseils & astuces

03 octobre 2023 - Matthieu

Obligatoire depuis janvier 2021 pour certaines catégories de produits, l’indice de réparabilité s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le gaspillage et l’obsolescence – parfois accélérée – des appareils électriques et électroniques. Quels sont les critères, comment s’applique-t-il aux smartphones et quelles sont les évolutions prévues ? C’est ce que nous allons voir.

L’indice de réparabilité, qu’est-ce que c’est ?

L’indice de réparabilité consiste en une note sur 10 attribuée à certains appareils électroniques. L’objectif de ce score : informer les consommateurs sur leur caractère réparable. Quels sont les produits concernés ?

  • Les lave-linge (à hublot et à chargement par le haut),
  • les smartphones,
  • les ordinateurs portables,
  • les téléviseurs,
  • les tondeuses à gazon électriques,
  • les lave-vaisselle,
  • les aspirateurs filaires, sans fil et robots,
  • les nettoyeurs à haute pression.

 

Comment la note est-elle calculée ?

Le ministère de la Transition écologique – à l’initiative  de cette démarche – a défini cinq critères d’appréciation :

  1. Documentation – Pour combien de temps le producteur s’engage-t-il à rendre disponible (gratuitement) la documentation technique auprès des consommateurs et des réparateurs ?
  2. Démontabilité, outillage et fixations – Est-il facile de démonter le produit, avec quels outils et quelles sont les caractéristiques des fixations ?
  3. Disponibilité des pièces détachées – Quelle est la durée de disponibilité des pièces détachées et quel est leur délai de livraison ?
  4. Prix des pièces détachées – Quel est le rapport entre le prix de vente des pièces détachées et le prix du produit ?
  5. Spécificités – Ce barème est quant à lui déterminé par des sous-critères propres à la catégorie de produit concernée.

Le score ainsi obtenu doit permettre aux consommateurs de faire un choix éclairé, l’idéal étant de les encourager à se diriger vers des produits plus durables. Car l’indice de réparabilité vise deux objectifs en bout de chaîne : lutter contre l’obsolescence (programmée ou non) des appareils, et éviter le gaspillage des ressources.

Focus sur la réparabilité des smartphones

Si l’indice de réparabilité ne s’applique pas encore aux tablettes, il est obligatoire pour tous les smartphones neufs mis sur le marché depuis le 1er janvier 2021.

Les sous-critères spécifiques

En parallèle, dans le cas des smartphones, trois sous-critères influent sur l’indice de réparabilité :

  1. La disponibilité des informations sur la nature des mises à jour ;
  2. L’assistance à distance sans frais ;
  3. La possibilité de réinitialiser le système d’exploitation.

 

Pièces détachées VS pièces compatibles : bon à savoir

Par ailleurs, au-delà des pièces détachées (qui font partie des critères pour déterminer l’indice de réparabilité), les réparateurs de smartphones font également appel à des pièces reconditionnées. C’est le principe de cannibalisation, qui consiste à récupérer les éléments encore viables d’un produit déclaré non réparable, afin qu’ils servent à en réparer d’autres. Résultat : des pièces disponibles plus longtemps et à moindre coût – l’idéal pour réparer votre smartphone et le faire durer !

Vers l’indice de durabilité

L’indice de réparabilité est un premier pas pour une électronique plus durable. Pour aller plus loin, les acteurs de l’électronique et de l’écologie poursuivent leurs efforts. Et pour cause, une évolution majeure est prévue dans les années à venir. On devrait alors parler d’indice de durabilité, qui devrait reposer sur trois piliers : la fiabilité, la réparabilité et l’évolutivité.

Les critères que nous connaissons aujourd’hui continueront donc d’être pris en compte. Ils bénéficieront d’un cadre renforcé, pour accompagner les fabricants dans l’appréciation – et l’amélioration – de la fiabilité et de l’évolutivité de leurs appareils.

Pour être mené à bien, ce projet est piloté conjointement par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le ministère de la Transition écologique. Il voit également l’implication des représentants des fabricants et distributeurs, des réparateurs et d’associations engagées pour les consommateurs et l’environnement.

De l’indice de réparabilité à l’indice de durabilité, tous les engagements sont pris pour que l’éco-conception entre dans les mœurs, tant du côté des fabricants que des consommateurs. Cette implication collective ne pourra qu’être fructueuse. Nous y contribuons d’ailleurs quotidiennement en tant que reconditionneurs et réparateurs de smartphones et autres appareils électroniques !

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